Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Hongrie-Info

JOZSEF ATTILA: "Le Rimbaud magyar"

9 Octobre 2008 , Rédigé par Árpád Publié dans #Contes & Poèmes-Regék és versek

JOZSEF ATTILA

 

 

József Attila (le prénom s'écrit en second en hongrois) naît en 1905 à BUDAPEST , il écrit dès l’âge de 11 ans des poèmes. Il porte 2 prénoms, Attila et Pista mais préfère Attila pour se donner une image de héros, le roi Attila. La souffrance, la pauvreté le font se réfugier très tôt dans l’écriture. D’une sensibilité exacerbée, il fait plusieurs tentatives de suicide et ce, dès l’âge de 9 ans. Il sera mousse au fil du Danube à 15 ans.
Amoureux de la fille du proviseur, pour laquelle il publie un poème tellement enflammé dans un journal local il sera renvoyé du lycée !
Il quitte la Hongrie, pour Vienne en 1925 (certains de ses poèmes étant censurés).
A Paris en 1926 il entre à la Sorbonne et y découvre VILLON.
En 1934 il écrit son célèbre poème Ma Patrie, un de ses poèmes militants et philosophiques qui marquent le sommet de son art  et dont voici  un extrait :



 

" Hongroise malgré tout, mais exilée chez elle,
Mon âme forme et clame un suprême dessein :
Que ma douce Patrie m’accueille dans son sein
Et que je puisse enfin être son fils fidèle.
Qu’un ours pataud traîne à la chaîne qui le pèle,
Je n’accepterai pas que ce sort soit le mien.
Je suis poète. Enjoins au procureur au moins
De ne pas m’arracher ma plume dans son zèle.
Tu as donné des paysans à l’océan.
Donne le sens humain aux hommes maintenant,
Donne au peuple magyar le génie de sa terre.
Qu’il ne soit pas la colonie des Allemands,
Ce pays. Que mes vers soient d’une beauté claire.
O ma patrie, fais qu’ils soient plus heureux, mes chants ! "

 


Extrait du  "Journal Francophone de Budapest". Merci à Macha.





Voici l'un de ses plus célèbres poèmes, son titre: "Nem, nem, soha !" (Non, non, jamais !), consacré au démembrement de la Hongrie par le diktat de Trianon. Cette phrase est devenue célèbre en Hongrie; elle a été souvent reprise sur les affiches demandant la révision du "traité" de Trianon durant l'entre deux guerres.


 





József Attila: Nem, nem, soha !

Szép kincses Kolozsvár, Mátyás büszkesége,
Nem lehet, nem, soha! Oláhország éke!
Nem teremhet Bánát a rácnak kenyeret!
Magyar szél fog fúni a Kárpátok felett!

Ha eljo az ido - a sírok nyílnak fel,
Ha eljo az ido - a magyar talpra kel,
Ha eljo az ido - eros lesz a karunk,
Várjatok, Testvérek, ott leszünk, nem adunk!

Majd nemes haraggal rohanunk elore,
Vérkeresztet festünk majd a határkore
És mindent letiprunk! - Az lesz a viadal!! -
Szembeszállunk mi a poklok kapuival!

Bömbölve rohanunk majd, mint a tengerár,
Egy csepp vérig küzdünk s áll a magyar határ
Teljes egészében, mint nem is oly régen
És csillagunk ismét tündöklik az égen.

A lobogónk lobog, villámlik a kardunk,
Fut a gaz elolünk - hisz magyarok vagyunk!
Felhatol az égig haragos szózatunk:
Hazánkat akarjuk! vagy érte meghalunk.

Nem lész kisebb Hazánk, nem, egy arasszal sem,
Úgy fogsz tündökölni, mint régen, fényesen!
Magyar rónán, hegyen egy kiáltás zúg át:
Nem engedjük soha! soha Árpád honát!



(1922)



Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article